L'Arrière-Boutique

La pièce était très poussiéreuse, à la fois de farine et de saleté. Merin avait jeté dans un coin ses quelques affaires, mais n'avait pas pris le temps de les déballer. Il se pencha donc sur son maigre baluchon, et en extirpa quelques petites bougies, car l'arrière-boutique n'avait aucune fenêtre. Après les avoir allumées, il considéra ce qu'il avait devant lui. L'ameublement consistait en tout et pour tout en une grande table qui semblait être en chêne massif, et un petit tabouret cassé. Il s'approcha de ce dernier et le souleva à hauteur d'yeux. C'était réparable, mais il ne saurait certainement pas le faire correctement. Il le reposa délicatement, et remarqua une masse sombre sous la table, qui n'était pas éclairée par la faible lueur des bougies. Il se baissa, l'attrapa et la tira vers lui. Il s'agissait d'un petit coffre en bois, fermé par un solide cadenas.

Merin était vraiment embarrassé. Ce coffre appartenait vraisemblablement à l'ancien propriétaire de la boulangerie, mais il avat appris qu'il était décédé depuis plusieurs années déjà. Il se devait donc de retrouver un quelconque membre de sa famille pour lui remettre ce coffre. Il en était à se demander si un employé de la bibliothèque pourrait le renseigner, lorsqu'il entendit le son de la clochette retentir. Il se leva d'un bond, et courut dans la boutique.

"Oui oui ! J'arrive !"

Quoiqu'il décide de faire, cela attendrait qu'il ait fini de servir ses clients. Mais il commençait déjà à penser à engager un apprenti ou une vendeuse...